3 |VARIABILITE CLIMATIQUE ET PATHOLOGIES DANS LA VILLE DE POINTE-NOIRE (REPUBLIQUE DU CONGO)
CLIMATE VARIABILITY AND PATHOLOGIES IN THE CITY OF POINTE-NOIRE (REPUBLIC OF CONGO)
Mots-clés:
Ville de Pointe-Noire| climatique| Pathologie| Santé humaine|Résumé
La variabilité climatique suscite quelques préoccupations au point où elle fait l’objet des discussions entre les organisations qui traitent la question climatique et ceux de la santé. L’objectif est d’étudier les conséquences du changement climatique la santé humaine dans la ville de Pointe-Noire. L’approche méthodologique utilisée est basée sur la recherche documentaire, les enquêtes de terrain, le traitement et l’analyse des résultats suivant model PEIR (Pression, Etat, Impact Réponse). Les données climatologiques utilisées concernent la température, les hauteurs de pluies et l’humidité relative de la station synoptique de l’aéroport A. Neto de Pointe-Noire sur la période 1971-2019. Quant aux données épidémiologiques, elles concernent le paludisme, les affections respiratoires et les maladies diarrhéiques sur la période de 2017-2019. Le questionnaire, les guides d’entretien sont les outils utilisés, pour la collecte des données dont 240 ménages ont été enquêtés. Les résultats de la corrélation entre le climat et certaines pathologies ont montré que les variations des températures jouent un rôle non négligeable dans la recrudescence de ces pathologies, même s’il existe d’autres éléments qui favorisent le développement de ces maladies chez la population de la ville de Pointe-Noire.
Introduction
Le bon état de santé pour tous constitue l’une des préoccupations de toute l’humanité (C.S. Houssou, et al., 2006, p.88).
En abordant la relation climat et santé Hippocrate (400 ans av. J.C.), auteur de nombreuses observations cliniques et traités de médecine, considéré comme le plus grand médecin de l’antiquité mettait déjà en garde ses contemporains sur les diverses influences des facteurs météorologiques par rapport à la santé humaine (J. P. Besancenot 1992) cité par (A. Houndonougbo 2009, p.1).
Plusieurs maladies sont sensibles à la variabilité climatique, parmi lesquelles les maladies vecteur, les affections respiratoires, les maladies diarrhéiques etc. (OMS 2015, p.50). Dazé et al. Cité par (N. P. M. Boko et L. Dohou 2021, p.34) ont démontré que la hausse des températures, l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies, ainsi que les fortes inondations peuvent avoir des répercutions surtout négatives, sur la santé publique particulièrement sur la santé des populations vulnérables.
Le climat peut alors agir indifféremment, soit comme véritable facteur causal, soit comme facteur précipitant, soit encore comme simple facteur déclenchant de la maladie (J. C. Bomba et al 2021, p.11). Plusieurs indices permettent de voir le climat comme un facteur favorisant le rythme pathologique. C’est dans cette dynamique que, ce travail, se propose de mener une réflexion de l’influence du climat sur la santé humaine.
La République du Congo par sa position géographique dans la zone inter tropicale, « est soumis à un climat chaud et humide qui est sous la dépendance des basses pressions intertropicales » M.J. Samba-Kimbata et M. Mpoundza, (2007, p.1). Dans le domaine inter tropical et au Congo, le climat influence incontestablement le calendrier sanitaire.
En effet à Pointe-Noire le taux pathologique le plus élevé est observé en saison chaude et pluvieuse par rapport en saison sèche et fraiche. En effet, 8367 cas de paludisme ont été enregistrés en saisons chaude et humide janvier-février (JF), 8203 cas en mars-avril-mai (MAM) et 8293 cas en octobre-novembre-décembre (OND), contre 6617 cas en saison sèche et fraiche juin-juillet–aout-septembre (JJAS) durant l’année 2017. Pour l’année 2018, 961 cas d’affections diarrhéiques enregistrées en janvier-février (JF), 902 cas en mars-avril-mai (MAM), 838 cas en octobre-novembre-décembre (OND) contre 834 cas en saison sèche juin-juillet-aout-septembre (JJAS). Courant l’année 2019, 908 cas d’infection respiratoire aigues (IRA) ont été enregistrés pendant les périodes chaude et humaine octobre-novembre-décembre (OND), 734 cas janvier-février (JF), 984 cas en mars-avril-mai (MAM), tandis que la saison sèche et fraiche juin-juillet-aout-septembre n’a enregistré que 682 cas. Fort de ce constat, il est donc évident d’affirmer que plusieurs maladies sont sensibles au rythme du climat dans la ville de Pointe-Noire, quoique les données concernant la zone d’étude soient peu abondantes, de 3 ans seulement lors de notre passage sur le terrain. L’objectif global de cette étude est de contribuer à une meilleure connaissance de l’influence du climat sur la santé humaine dans la ville de Pointe-Noire. Autrement dit, cette réflexion se propose de montrer la manière dont le rythme hygrométrique, thermique et pluviométrique se répercute sur l’évolution des pathologies étudiées. De manière spécifique, il s’agit de présenter les données climatiques de la ville de Pointe-Noire, d’analysé le profil épidémiologique de la ville et de montrer la corrélation entre quelques affections et les paramètres climatiques. Pour mener à bien cette étude, une bonne connaissance des paramètres climatiques locaux est d’une importance fondamentale pour traiter le problème de la santé.
Méthodologie
1. Matériels et méthodes
1.1. Présentation de la zone d’étude
La ville de Pointe Noire qui intègre cette étude est une agglomération située sur la côte atlantique de l’Afrique centrale, à l’extrémité Sud-Ouest du Congo. Ses coordonnées géographiques sont comprises entre le méridien 11° et 12° Est et les parallèles 4°30’ et 5° Sud. Sa superficie actuelle s’étand sur 2.134 Km2, soit 213.400 ha, d’après la loi n°19-2011 du 17 mai 2011 portant redéfinition des limites du département de Pointe-Noire (Carte n°1). Pointe-Noire est à près de 510 km de Brazzaville, c’est la ville économique du Congo. Administrativement, elle compte 6 arrondissements : Lumumba, Mvou-Mvou, Tié-Tié, Loandjili, Mongo-Mpoukou et Ngoyo. Le climat de la région côtière dans laquelle se trouve la ville de Pointe-Noire est de type tropical humide. M.J. Samba-Kimbata, (1978, p.30), ainsi que d’autres chercheurs ont largement décrit ce climat dans ses mécanismes et sa dynamique. Il se caractérise, par l'alternance de deux saisons bien tranchées : la saison des pluies et la saison sèche. La saison des pluies dure de 7 à 8 mois (octobre-mai) et la saison sèche, de 4 à 5 mois (mai- septembre) avec une recrudescence des pluies entre février-avril. La saison des pluies est aussi la saison chaude, dont les températures mensuelles moyennes sont de l’ordre de 25°C, avec des variations saisonnières de faible amplitude (< 5 °C) et très peu de variations inter annuelles. La ville est constituée d’une série de petits plateaux séparés les uns des autres par de larges zones marécageuses et insalubres. Le même constat est fait par (J.L. Mouthou 1996, p.36). Ce qui crée de graves problèmes d’assainissement et de communication.
Carte n°1 : Localisation de la ville de Pointe-Noire
1.2. Données et Méthodes
1.2.1. Données climatologiques
Les données climatiques (température, précipitations et humidité relative), de la période de 1971 à 2019, utilisées pour l’étude, ont été collectées auprès de l’Agence National de l’Aviation Civil (ANAC), de la station synoptique aéroport Agostino Neto.
1.2.2. Données pathologiques
Les données pathologiques utilisées sont issues des statistiques de la Direction Départementale de la Santé Pointe-Noire (DDSP). Elles ont été recueillies dans les centres de santé faisant parties du réseau de surveillance épidémiologique de la ville de Pointe-Noire. Il s’agit des Centre de Santé Intégré (CSI), des hôpitaux de base et l’Hôpital Générale de la ville. Ces centres sont des établissements publics. Ils sont choisis car situés dans le périmètre de la ville et dépendent de la ville de Pointe-Noire. C’est sur des registres bruts des examens médicaux issus des laboratoires que sont enregistrés les malades. Ces registres ont fourni le nombre de cas de pathologies les plus fréquentes (paludisme, Infections Respiratoire, maladies diarrhéiques et l’infections dermatologiques). Les données recueillies vont de 2017 à 2019. Une telle étude a la vocation de travailler sur plusieurs années. Cependant il n’a pas été possible de recueillir des données sanitaire allant de 5 ans et plus. Cette étude s’est limitée à 3 ans (2017, 2018 et 2019) par manque de données sanitaires. Pourtant à l’ opposé de Brazzaville, Pointe-Noire n’a jamais connu des guerres civiles qui ont entraînées des pillages et destruction des biens publiques.
1.2.3. Données d’enquêtes
Les enquêtes de terrain (questionnaire et entretien) ont été effectuées en complément des données sanitaires. Le questionnaire a été administré dans les 6 arrondissements. Ce choix repose sur le fait qu’il y’a présence des Centres de Santé Intégré. En l’absence d’une liste des ménages actualisées, tenant compte des nouvelles limites de la ville, un échantillon de 240 personnes au total a été enquêtés soit 40 par arrondissement. Le choix des ménages opéré de manière raisonné a tenu compte de ces deux principaux critères : être un chef de ménage, être âgé d’au moins 40 ans, âge que nous estimons être l’âge de raison pour donner des réponses logiques et avoir vécu dans la zone d’étude pendant au moins 30 ans car un individu qui vient d’aménager ne va pas vivre les mêmes réalités que celui qui est là depuis un certain nombre d’années. Le premier degré à consister à choisir le quartier, le deuxième degré les ménages ont été sélectionnés à partir d’un point central en faisant une impasse de 2 concessions (pas de sondage k=2), jusqu’à concurrence de tous les ménages requis pour la zone d’enquête. Les questions essentielles portaient sur les types de pathologies et les périodes de l’année ou la population en souffre le plus souvent. Les observations directes de terrain ont été aussi faites pour observer les facteurs environnementaux susceptibles de favoriser la prolifération de certains agents vecteurs, (ordures, zones inondables). Un appareil photo numérique de marque Samsung et un GPS ont été utilisés lors de la phase d’observation.
1.3. Méthodes de traitement des données
Le traitement des données concerne le dépouillement des fiches d’enquêtes, des grilles d’observations. Les questionnaires, les guides d’entretien et les grilles d’observations ont été traités manuellement avant d’être traités à l’ordinateur. Le traitement des données est réalisé avec Excel. Par ailleurs, le logiciel ArcGis a permis de réaliser la carte de situation du milieu d’étude. Après le traitement des données les résultats obtenus ont été analysés
Méthode d’analyse des résultats
Pour déterminer le climat sur la période 1971- 2019, trois paramètres du climat ont été considérés à savoir : la température, les précipitations et l’humidité relative. Pour chaque paramètre, le calcul de la moyenne arithmétique a été fait suivant la formule :
La moyenne a permis de caractériser l’état climatique moyen.
Avec : n l’effectif total des variables ; xi considéré et la valeur mensuelle des différentes variables. Les moyennes mensuelles définissent la valeur centrale et permettent une simplification rapide et globale.
Méthode d’analyse du recensement des pathologies
Les pathologies considérées sont les suivantes : le paludisme, les infections respiratoires, les maladies diarrhéiques et les maladies dermatologiques sur la période de 2017-2019. Pour y arriver les moyennes ont été calculées. Les diagrammes et les histogrammes ont permis de constater l’évolution des maladies sur la période.
Méthode d’analyse de corrélation entre ambiance climatique et les maladies
Dans le cadre de cette étude, la relation entre le climat et certaines pathologies a été analysée sous l’angle de la mise en évidence des liens entre le nombre de cas des différentes affections considérées dans cette étude et les paramètres climatiques (Température, Précipitations et humidité relative) sur la période 2017-2019. Ce travail a été fait à partir de l’interprétation du coefficient de corrélation linéaire de Bravais-Pearson décrit par (F. Zarrouk p.2, 2011) et (J. Labarere 2012, p.27) .Ce coefficient permet de détecter la présence ou l'absence d'une relation linéaire entre deux caractères quantitatifs continus et est obtenu à l’aide de la formule mathématique suivante :
Avec
r = Coefficient de corrélation
Cov (X, Y): covariance de X, Y ;
σx: Ecart-type de X ;
σy: Ecart-type de Y.
Pour réaliser ces opérations, le sous-programme ‘’test de corrélation /association’’ configuré dans le programme ‘’Tester une hypothèse’’ du logiciel Excel a été appliqué aux données climatologiques et épidémiologiques. Cette fonction a permis d’obtenir le coefficient de corrélation de Bravais-Pearson, le niveau de significativité. Ce coefficient varie entre -1 et +1.
- si | r | = 1, il existe alors une dépendance totale entre les deux caractères étudiés ;
- si r = 0, alors les deux caractères étudiés sont indépendants ;
- si | r |< 1, la dépendance est dite partielle ;
- si 0,6 < | r | < 1, alors les deux caractères étudiés évoluent de la même façon et l’évolution de l’un influe sur l’autre. Dans ce cas, les deux caractères sont fortement corrélés,
- Si 0,3 <| r |< 0,6, les deux caractères évoluent approximativement de manière identique. Ils sont dans ce cas moyennement corrélés ;
- Si 0 <| r |< 0,3, les deux caractères sont indépendants. Par conséquent, il n’existe aucune corrélation entre les deux caractères étudiés.
Cette interprétation est faite selon le schéma ci-après :
Analyse des données d’enquêtes de terrain
Les données des enquêtes de terrain ont été traitées manuellement pour les différents entretiens. Pour le questionnaire, les différentes questions ont été codifiées. Après leur saisie sous Excel, elles ont été calculées. Ceci a permis d’extraire les différentes variables pour mieux comprendre le climat et comprendre l’émergence des pathologies étudiées.
Résultats
2. Résultats
Les résultats de l’étude portent sur la ville de Pointe-Noire, qui est dans zone équatoriale avec un climat chaud et humide qui favorise la présence des vecteurs responsable de maladies à l’image de l’anophèle Gambie responsable de la transmission du paludisme.
2.1. Evolution des paramètres climatiques
Le graphique1 ci-dessous présente le régime pluviométrique annuelle de la ville de Pointe-Noire entre 1971 et 2019, d’après l’ANAC.
Graphique n°1 : régime pluviométrique
Source: ANAC 1975-2019
Le régime pluviométrique mensuel sur la période (1971-2019) présente généralement un aspect bimodal dans la ville de Pointe-Noire. Ainsi, deux saisons pluvieuses s’observent dont la plus grande s’étend d’octobre à décembre. Elles sont alternées par une période de fléchissement inter pluviale de trois à quatre semaines, caractérisée par une diminution et un espacement des pluies. Cette période est appelée petite saison sèche. Les mois de novembre, février et mars sont les plus pluvieuses avec des hauteurs de pluies mensuelles avoisinant 250 mm. Les pluies peuvent constituées un facteur de variation de la prévalence des maladies, surtout quand elles sont abondantes. Elles occasionnent la multiplication des gîtes larvaires en raison de la présence de nombreuses flaques. Le graphique 2 ci-après présente l’évolution inter mensuelle de la température de la zone d’étude de 1971 à 2019.
Graphique n°2 : Evolution inter mensuelle de la température
Source : ANAC 1971-2019
Tx : température maximal ; Tmoy : température moyenne ; Tn : température minimal
L’examen du graphique n°2 montre que les températures maximales varient en moyenne entre 25,7 °C en juillet et 31 °C en mars. La température maximale suit un rythme annuel bimodal avec deux pics, en mars (31 °C) et en décembre (29,3°C). Les plus faibles valeurs de la température maximale sont enregistrées en juillet-août. Les plus fortes valeurs s’établissent de novembre à mai avec une moyenne de 28,6 °C. Quant à la température moyenne, elle varie entre 25 et 30 °C. Les températures minimales mensuelles varient entre 26,4 °C en décembre et 27,5 °C en mars. Les mois de novembre, mars et avril détiennent les plus grandes valeurs de température qui peuvent être éprouvante pour les ponténégrins.
Les températures les plus basses de l’année sont enregistrées en saison sèche de juin à septembre elles vont jusqu’à 20 °C. Le graphique 4 ci-après présente la variation inter-mensuelle de l’humidité relative sur la période 1971- 2019, d’après les données de l’ANAC.
Graphique n°3 : Variation inter-mensuelle de l’humidité
Source: ANAC 1971-2019
L’analyse du graphique 3 révèle qu’à Pointe-Noire l’humidité relative est très élevée. Elle y est en moyenne de 95% et très constante tout au long de l’année. Cette abondance d’humidité relative en toutes saisons se justifie surtout par le fait d’être au bord de l’océan. Les valeurs de l’humidité relative minimale oscillent entre 66% en juillet et 93% en octobre. Les plus faibles minima sont enregistrés en juillet avec des valeurs inférieures à 70%. Pour (L. Nkaya, 1998, p.29), « lorsque l’humidité relative est supérieure au seuil biocritique estimé à 26,5hPa, agresse sévèrement l’organisme au niveau des poumons, et l’expose aux agressions bactériennes ou virales ».
2.2. Profil épidémiologique de la ville de Pointe-Noire
La connaissance du profil épidémiologique de la ville de Pointe-Noire s’avère indispensable pour cette étude, cela permet de spécifier le profil des pathologies les plus endémiques. Au cours des enquêtes de terrain réalisés auprès de la population de Pointe-Noire couplées aux informations reçu des responsables des CSI, il en ressort que plus de 70 % des plaintes sont dû à 3 principales pathologies sous influence du rythme climatique. Il s’agit des maladies telles que : le paludisme, les infections respiratoires et les infections diarrhéiques. La figure n°1 suivante fait état des principales pathologies de la zone d’étude, selon la DDSP.
Figure n°1 : Profil épidémiologique principal dans la ville de Pointe-Noire entre 2017 et 2019
Source: DDSP 2017-2019
De la figure 1 on retient qu’au cours de la période allant 2017à 2019 le paludisme a été le plus présent avec (78%) des cas de consultation suivie respectivement des cas de maladies diarrhéiques (5%) et les infections respiratoires aigües (6%). Selon l’institut national de la statistique, la ville de Pointe-Noire enregistre plus de cas de paludisme par rapport à Brazzaville (INS 2014, p.142).
2.3. Corrélation entre quelques affections et les paramètres climatiques à Pointe-Noire
L’existence d’une éventuelle corrélation entre les paramètres climatiques (les hauteurs de pluie, la température, l’humidité relative) et les différentes pathologies étudiées (le paludisme, l’IRA, les maladies diarrhéiques) est illustrée à travers les graphiques (4, 5, 6) ci-dessous.
2.3.1. Rythme du climat et le paludisme
Le graphique n°4 montre l’évolution inter mensuelle des cas de paludisme en fonction des hauteurs de pluie inter mensuelles, les températures et l’humidité relative entre 2017 et 2019.
Graphique n°4 : Evolution du paludisme par rapport aux hauteurs de pluie
Source: DDSP et ANAC 1971-2019
L’analyse du graphique n°4, révèle que les deux variables présentent presque la même allure de janvier à décembre, c’est-à-dire toute l’année. En effet, le démarrage des précipitations favorise l’augmentation du nombre de cas du paludisme. L’évolution du paludisme au cours des différents mois de l’année résulte de la permanence de la transmission des parasites à l’homme. Les malades sont enregistrées tous les mois de l’année. Les abats pluviométriques mensuels favorisent la permanence des gites larvaires divers qui entretiennent la prolifération du vecteur du paludisme, avec un niveau d’infection élevé. La ville de Pointe-Noire qui borde l’océan atlantique est dans une zone plaine marécageuse J.L. Mouthou, 1996, p.194), avec un réseau hydrographique dense qui constitue un lieu de reproduction des moustiques. Ce qui justifie la faiblesse de la valeur de la relation. La valeur r = 0,33, comprise entre 0,3<│r│< 0,6 ce qui atteste que la relation entre les deux variable est faible. En effet, outre les paramètres climatiques d’autres facteurs tels que le relief très bas, la présence des zones marécageuses favorisées par les cours d’eau, les caniveaux non couvert et parfois inexistant et l’insalubrité grandissante offrent des conditions favorable à la multiplication des anophèles. Le graphique n°5 ci-dessous illustre l’évolution inter mensuelle du paludisme en fonction de la température
Graphique n°5: Evolution du paludisme par rapport à la température
Source : DDPS et ANAC 1971-2019
L’observation de la graphique n°5 révèle que, de janvier à octobre la température et le nombre de cas du paludisme ont une évolution similaire. Alors que, entre octobre et novembre soit un mois, les deux variables ont connu une évolution contraire. La corrélation est positive entre le paludisme et la température, soit r = 0,61 qui est compris entre l’intervalle 0,6<│r│<1 ceci traduit le fait que, une hausse de la température entraine une augmentation du nombre de cas de paludisme. Donc les deux variables évoluent dans le même sens. En effet Pour P. falciparum, présent dans la zone d’étude, il s’écoule entre l’ingestion de gamétocytes et la présence de sporozoites (formes infectantes pour l’homme) dans les glandes salivaires : 12 jours à 25 °C, 23 jours à 20 °C. En dessous de 18 °C et au-dessus de 33 °C, le cycle s’arrête (F. Pages, et al., 2007, p.155). La température de la ville de Pointe-Noire est donc très propice à la prolifération du paludisme. Le graphique 6 : présente l’évolution inter mensuelle des cas du paludisme en fonction de l’humidité.
Graphique n°6 : Evolution du paludisme par rapport à l’humidité relative
Source: DDPS et ANAC 1971-2019
Sur le graphique n°6, on remarque l’évolution de l’humidité et les pathologies suivent presque le même rythme. Les cas des personnes souffrant du paludisme sont enregistrés pendant la période de forte humidité relative. De novembre à mai, lorsque l’humidité relative augmente et atteint les pourcentages les plus élevé 96 %, les cas de paludisme grimpent. Ce qui démontre que le plasmodium a besoin de l’humidité relative pour se développer. La valeur du coefficient de corrélation r = 0,45, peut être placé dans l’intervalle 0,3<│r│<0,6 qui montre que les deux variables sont moyennement corrélés. Les résultats obtenus ont été confirmés lors des enquêtes menées auprès de la population de la ville de Pointe-Noire, 80 % des personnes interrogées reconnaissent une augmentation des piqures des moustiques pendant les périodes de forte chaleur qui est aussi la période de la saison des pluies, caractérisée par des températures oscillant entre 25 et 30°C. En effet, les anophèles prolifèrent en température chaude et humide. Ils se reproduisent dans l’eau, notamment dans les zones marécageuses et les mares. La durée du parasite chez le vecteur, dépend des conditions thermiques (à 28 °C, le développement se fait entre 8 et 14 jours) et de l’humidité ambiante (qui commande la longévité de l’anophèle, laquelle doit être suffisamment prolongée pour qu’il devienne infectant). La végétation très verdoyante et renfermant des graminées en saison humide constitue un véritable lieu de repos et de survie des agents vecteurs comme l’A. Gambiae présent dans la zone d’étude.
2.3.2. Rythme du climat et les Infections respiratoires aigües (IRA)
Les graphiques n°7, n°8 et n°9 représentent respectivement l’évolution des cas d’Infections Respiratoires Aigües (IRA) en fonction des hauteurs de la pluie, la température et l’humidité relative entre 2017 et 2019. Le graphique n°7, présente l’évolution des cas d’IRA en fonction des hauteurs de pluies.
Graphique n°7: Evolution des IRA par rapport aux hauteurs des pluies
Source: DDPS et ANAC 2020
Le graphique n°7, le constat est que, la courbe des cas d’infections respiratoires aigües évolue en fonction de celle de la hauteur des pluies la hausse des cas des IRA en mars est consécutive à la hauteur des pluies de février. Cette influence est constatée tout au long de l’année, avec la hausse du mois de novembre qui influence la hausse des cas jusqu’en décembre. La valeur positive r = 0,49 compris dans l’intervalle de 0,3 <│r│<0,6 témoigne de cette liaison, cependant celle-ci est moyenne. Retenons l’inhalation d’air froid causé par les précipitations, déclenche des pics des infections respiratoires sur la période allant d’octobre à mai. Du fait des pluies et inondations plus fréquentes, les habitations sont plus humides, ce qui entraine une prolifération des acariens et des moisissures plus rapide. L’évolution des cas d’IRA en fonction de la température est représentée par le graphique n°8 ci-dessous.
Graphique n°8 : Evolution des cas d’IRA par rapport à la température
Source: DDSP et ANAC 2020
De l’analyse du graphique n°8, les deux courbes ne se superpose pas systématiquement, cependant la hausse de la température entraine aussi une hausse des cas des IRA avec un pic en mars, période la plus chaude l’année. En période de saison sèche, la baisse de la température entraine aussi une baisse des cas des IRA. Ce qui signifie que la température semble avoir une influence sur les cas des IRA. La valeur r = 0,70. On a donc 06 <│r│<1, ce qui prouve que les cas des IRA sont très fortement influencé par le paramètre température, et les deux entités sont fortement corrélés. En d’autres termes, la recrudescence de la morbidité des IRA coïncide avec le début de la saison chaude et pluvieuse. L’évolution des cas d’IRA en fonction de l’humidité se présente comme l’indique le graphique n°9 ci-dessous.
Graphique n°9 : Evolution des cas des IRA par rapport l’humidité
Source: DDSP et ANAC 2020
L’examen du graphique n°9, le constat fait est que de décembre à février la hausse de l’humidité relative entraine une hausse des infections respiratoires aigües. A l’exception du mois de mars ou la chute de l’humidité n’entraine pas celle des infections. La valeur du coefficient de corrélation r = 0,30, est compris entre 0,3<│r│< 0,6 signifie que la corrélation entre les infections respiratoires aigües est réel, cependant elle est à une faible dépendance.
Cette analyse montre qu’à travers les différentes figures, le nombre de cas des Infections Respiratoires Aigües sont plus enregistré en période chaude et pluvieuse. Ces résultats sont confirmés par 61 % environ des personnes questionnées.
2.3.3. Rythme du climat et les affections diarrhéiques
Les différents graphiques n°10, n°11 et n°12 ci-dessous illustrent l’évolution inter mensuelle des cas d’affections diarrhéique en fonction des hauteurs de pluies, la température et de l’humidité relative entre 2017 et 2019. Le graphique n°10, ci-dessous présente la relation entre l’évolution des hauteurs de pluie et les affections diarrhéique entre 2017 et 2019.
Graphique n°10 : Evolution des affections diarrhéiques par rapport aux hauteurs de pluie
Source: DDSP et ANAC 2020
Du graphique n°10, on observe l’aspect bi modal du graphique de cas de diarrhée et l’histogramme de la hauteur des pluies. La pluie a des effets sur les cas de cette affection. Les deux variables connaissent le creux en juillet aout et septembre et remonte. Cependant, la valeur r = 0,07, or 0<0,09< qui montre que la dépendance entre les deux caractères est partielle. La figure 12 ci-dessous illustre la relation des affections diarrhéiques et températures. Le graphique n°11 : suivant montre la relation qui existe entre l’évolution de la température et les affections diarrhéique entre 2017 et 2019.
Graphique n°11 : Evolution des affections diarrhéiques par rapport à la température
Source: DDSP et ANAC 2020
L’analyse du graphique n°11, montre que la baisse de la température semble engendrer une baisse des cas de maladies diarrhéique. En plus les deux courbes enregistrent un premier pic au mois d’avril période la plus chaude de l’année et un deuxième en octobre. De même, on observe qu’en juillet et aout lorsque la courbe thermique diminue, l’allure de la courbe du paludisme aussi est en baisse. Ce qui permet d’affirmer que la courbe des infections diarrhéiques semble être liée à celui de la température. La valeur r = 0,36 qui se situe entre 0,3<│r│< 0,6, atteste l’existence d’une influence entre la température et les maladies diarrhéiques est faible positif. Ce qui signifie que les deux caractères sont moyennement corrélés. Le graphique n°12 ci-dessous fait état de la relation entre les affections diarrhéique et l’humidité relative.
Graphique n°12 : Evolution des affections diarrhéiques par rapport à l’humidité relative
Source: DDSP et ANAC 2020
Selon le graphique n°12, il est constaté que les deux courbes suivent la même allure. En effet la chute brutale de mars entraine la chute des cas des maladies diarrhéiques, il va de même avec la hausse des cas en avril les deux courbes atteignent le pic pendant ce mois. La valeur r = 0,36, qui est à l’intervalle entre 0,3<│r│< 0,6 témoigne de l’aspect positif de ces deux éléments, cependant cette relation est moyenne.
Le pic de la diarrhée est observé pendant la saison chaude peut s’expliquer par une sensibilité des bactéries au changement de la température et de l’humidité et de la lumière favorisant leur multiplication et leur survie (R. Randremanana, 2006, p.54).
La juxtaposition des activités économiques et les habitations créent une promiscuité peu convenable. Ajoute à cela les inondations permanentes liées à la nature des sols et à la topographie du site (G.D Moukandi N’kaya 2012, p.20).
De forte densités de la population et en fin une absence d’équipements dans la zone d’étude. En définitive, plus de cas de diarrhée sont enregistrés en période de pluie et de forte humidité. L’insalubrité notoire de la ville de Pointe-Noire, les nourritures sont mal protégées, tous ces facteurs ajoutés à cela la grande chaleur pendant la période pluvieuse, déclenchent la diarrhée. En saison des pluies et en cas d’inondation, les puits, mais aussi les mares, les sources et les cours d’eau sont de véritables collecteurs d’eaux insalubres. Ces points d’eau sont contaminés par toutes sortes de bactéries issues des excréments humains dont les plus fréquentes sont les coliformes et les streptocoques fécaux. Les risques de contamination sont d’autant plus élevés que certaines matières fécales sont porteuses de kystes amibiens provenant des personnes malades (Y. Ofouémé Berton, 2010, p.14). Parmi les personnes entretenues 51% environ affirment être touchés pendant les périodes chaude et humide.
Conclusion
La problématique examinée dans cette recherche est axée sur les ambiances climatiques qui sont a priori susceptible de fragiliser l’état de santé de la population. Au terme de cette étude, le paludisme, IRA et les affections diarrhéiques sont identifiées comme les pathologies les plus courantes dans la ville de Pointe-Noire et qui font plus l’objet de plainte sur le profil épidémiologique. Elle a permis surtout de déterminer l’influence des paramètres climatiques sur ces différentes pathologies. Il est évident que le cycle biologique du paludisme est lié aux conditions climatiques notamment la température les précipitations et l’humidité relative. Le démarrage de la saison des pluies, associé à la hausse de la température et l’humidité relative, a une influence remarquable sur l’écologie de l’anophèle et favorise la prolifération du paludisme. Le paludisme est un danger pour la population de Pointe-Noire. Il sévit tout au long de l’année et représente à lui seul (78%) des cas de consultation.
Les IRA pour leur part, seconde le paludisme avec (6%). Le bioclimat de Pointe-Noire favorise également le développement des micro-organismes pathogènes. Les germes responsables de cette pathologie trouvent les meilleures conditions à leur propagation en période de saison chaude, pluvieuse et humide qui va d’octobre à mai. En effet, c’est pendant la saison que l’organisme humain est plus exposé à l’invasion bactérienne ou virale, à cause de la fatigue permanente qu’entretiennent les divers mécanismes thermorégulateurs qui entrent en jeu tout au long de cette saison. Ceci explique la fréquence des IRA tout au long de l’année avec des pics en saison chaude et pluvieuse lorsque l’organisme humain se trouve en état d’inconfort maximum. Concernant les infections dermatologiques (5%) elles représentent la troisième maladie ayant fait l’objet de plus de consultation durant la période d’étude. La prolifération des germes responsables des infections dermatologiques subit également l’influence de la température et l’humidité. La population de la zone d’étude devrait développer des différents moyens de lutte pour se protéger ou pour guérir ces maux. Des nouvelles études sur la prévalence d’autres pathologies recensées dans la zone d’étude devront permettre d’arriver à hiérarchiser les facteurs de leurs morbidités de mortalité.
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Publié
30/06/2022
Comment citer
Revue Espace, Territoires, Sociétés et Santé ,[En ligne], 2022,, mis en ligne le 30/06/2022. Consulté le . URL: https://retssa-ci.com/index.php?page=detail&k=253
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